© Global Budo 2022
Disciplines pratiquées
Chaque
discipline
a
ses
caractéristiques
propres
tant
dans
la
méthode
que
dans
la
forme,
mais
au
final
chacune
se
rejoint
dans
les
principes.
Chacune
offre,
par
ces
spécificités,
une
meilleur compréhension des principes.
Aikido, la non-opposition
L'Aikido
est
un
art
martial
purement
défensif
créée
par
Morihei
Ueshiba.
Il
mit
à
profit
sa
maîtrise
de
plusieurs
écoles
d’art
martiaux
pour
les
appliquer à son idéal de paix.
Partant
du
principe
que
la
meilleure
façon
de
faire
cesser
tout
conflit
est
de
rendre
celui-ci
superflu, l’Aikido cherche à contrôler et annuler toute attaque.
On
parlera
ainsi
de
la
non-utilisation
de
la
force
physique
et
la
non
résistance
aux
attaques
afin
de conduire l’attaquant dans un mouvement qui l’immobilisera ou le projettera.
L’Aikido, à travers la pratique de techniques, permet de mettre en pratique ces principes.
Aucune
condition
physique
particulière
n’est
requise
car
les
techniques
sont
basées
sur
des
gestes et des mouvements simples.
La
pratique
de
l’Aikido
permet
de
développer
la
confiance
en
soi
aussi
bien
sur
le
tatami
que
dans la vie courante.
Systema, art martial russe
Qu’est-ce que le Systema ?
Le
systema
ou
« système »
en
russe
est
un
art
martial
inventé
par
des
militaires
russes
qui
repose
sur
l’économie
des
mouvements
et
la
décontraction
au
cœur
même
du
combat.
Ces
racines
remontent
au
Xème
siècle.
Il
est
basé
sur
la
respiration
et
le
relâchement.
Il
fait
parti
des
arts
martiaux
internes.
Le
Systema
est
basé
sur
des
principes
très
simples
:
la
respiration,
la
décontraction,
le
mouvement,
la
posture,
l’unification
corporelle
et
la
connexion.
La
difficulté
est
d’appliquer
ces
principes tous ensemble lors de situations martiales.
L’objectif
du
Systema
est
de
pouvoir
s’adapter
à
tout
type
de
situations,
des
plus
quotidiennes
aux
plus
extrêmes
afin
de
devenir
une
meilleure
version
de
nous-même,
plus
consciente
et
plus
libre.
Les
différentes
situations
martiales
servent
à
développer
la
liberté
dans
les
principes.
Ainsi
on
n’apprend
pas
à
se
défendre
contre
une
attaque
au
couteau
mais
on
utilise
des
situations
d’attaques au couteau pour appliquer les principes de respiration, décontraction, mobilité, etc…
Les bases du Systema.
La
pratique
du
Systema
commence
par
l’apprentissage
et
le
contrôle
de
la
respiration.
Elle
permet
de
dissiper
la
douleur,
de
porter
des
coups,
d’échapper
au
stress
et
ses
implications
négatives.
On
reste
pleinement
conscient
de
son
environnement
si
on
est
dans
de
bonnes
dispositions psychologique et physiologique afin de ne pas subir.
Les spécificités du Systema.
Dans
le
Systema,
il
n'y
a
pas
de
technique
à
proprement
parlé.
Le
pratiquant
n'est
pas
soumis
à
l'obligation
de
reproduire
un
geste
que
sa
condition
physique
ne
lui
permettrait
de
faire
que
difficilement.
Il
est
au
contraire
encouragé
à
agir
en
fonction
de
ses
possibilités
physiques
du
moment
et
du
contexte
dans
lequel
se
déroule
l'exercice.
On
n’y
apprend
aucune
technique
spécifique
mais
des
principes
liés
au
combat
qui
développent
notre
capacité
d’improvisation
en
toutes
circonstances.
Les
coups
portés
y
sont
relativement
libres
et
il
n’existe
pas
de
postures,
ni d’enchaînements prédéfinis.
Il
faut
être
libre
dans
son
corps
et
dans
sa
tête
pour
pouvoir
s’adapter
en
temps
réel
à
une
situation
inattendue,
imprévisible
et
changeante.
C’est
pour
cela
que
le
systema
ne
prétend
enseigner
aucune
technique
car
quel
que
soit
le
nombre
de
techniques
répertoriées
il
est
nécessairement
limité.
Il
ne
contient
qu’un
nombre
fini
de
solutions
alors
que
la
variété
des
problèmes
potentiels
est
infinie.
En
se
dotant
d’un
arsenal
technique
on
s’impose
un
cadre
technique
c’est-à-dire
qu’on
s’enferme
et
qu’on
s’enferre
dans
un
cadre
en-dehors
duquel
on
se
retrouvera
très
démuni
en
cas
de
situation
non
conforme
surtout
si
l’on
est
pris
par
surprise
et
paralysé
par
le
stress.
Le systema
n’enseigne
pas
de
positions
de
combat
mais
apprend
à
se
battre
dans
toutes
les
positions,
vous
autorise
à
frapper
dans
des
angles
étranges,
à
sourire
pendant le combat au lieu d’adopter un visage féroce et crispé.
Les
exercices
sont
réalisés
lentement
afin
de
permettre
au
corps
d'apprendre
plus
facilement,
de
rester
détendu
ou
de
se
détendre
et
d'éviter
ainsi
de
créer
des
tensions
qui
naissent
invariablement
lors
d'une
pratique
trop
rapide
(quelque
soit
le
niveau).
Après,
la
vitesse
de
l’exercice
varie
en
fonction
du
niveau
des
combattants,
ce
qui
permet
de
décomposer
des
attaques réelles et, petit à petit, d’augmenter la vitesse d’exécution.
Kashima Shinryu, la discipline des Samurai
Kashima
Shinryu
est
un
Koryu,
une
école
d'arts
martiaux
japonais
âgée d'environ 6 siècles.
Bien
que
la
formation
se
concentre
sur
l'utilisation
du
sabre,
Kashima Shinryu est un art composé d'une douzaine de disciplines.
Il y a deux formes de technique :
Omote
comprenant
le
Ken
Jutsu
(combat
au
Sabre),
le
Batto
Jutsu
(dégainer
et
couper),
le Naginata Jutsu (hallebarde), le So Jutsu (lance) et le Shuriken Jutsu (lancer de dard).
Ura
comprenant
une
forme
de
Ju
Jutsu
(techniques
à
main
nue),
du
Bo
Jutsu
(bâton
long), du Jo Jutsu (bâton court) et du Kaiken Jutsu (techniques de couteau).
C'est
à
travers
l'apprentissage
des
techniques
(Waza)
et
du
geste
parfait
que
le
pratiquant
va
développer
son
énergie
vitale
(Ki),
mais
surtout
il
va
se
forger
un
nouvel
état
d'esprit
(Shin)
fait
de
maîtrise
de
soi
et
de
contrôle
et
qui
va
le
détourner
de
la
violence. Le Budo est une voie éducative, celle de la paix et de la non violence.
BATTO JUTSU
Kashima
Shinryu
enseigne
le
Batto
Jutsu,
art
qui
précède
le
Ken
Jutsu,
lorsque
le
sabre
est
encore
dans
le
fourreau.
C'est
l’art
de
tirer
le
sabre
hors
du
fourreau
dans
une
situation
de
surprise.
Batto
Jutsu
est
une
manière
de
se
purifier,
par
un
travail
sur
soi,
afin d'atteindre l'état de Muga, absence d'Ego.
Un Nihon To, sabre japonais est utilisé pour la pratique.
Ces
Kata
apprennent
à
répondre
à
une
attaque
en
l'esquivant
tout
en
dégainant.
Sortir
le
sabre hors du fourreau est un moyen pour exprimer le Ki.
La
recherche
de
la
position
idéale
est
une
base
qui
permet
d'oublier
son
propre
corps.
C'est un moment de méditation en action.
Les
débutants
apprennent
les
bases
en
s’entraînant
seuls,
mais
il
est
essentiel
de
pratiquer
à
deux
afin
de
développer
d'être
capable
de
détecter
et
de
se
mouvoir
en
harmonie avec le Ki d'Uchidachi.
Batto
Jutsu
suppose
un
état
d'alerte
permanent.
L'entraînement
à
cette
discipline
permet
avec
le
temps
de
développer
une
sorte
de
sixième
sens,
mélange
entre
intuition
et
instinct,
donnant
la
possibilité
de
lire
et
percevoir
les
intentions
d'autrui.
Pour
cela
le
corps
et
le
mental
doivent
agir
à
l'unisson.
Le
corps
doit
agir
en
bloc,
de
façon
unie
autour du centre.
C’est
par
l’explosion
du
Hara
et
le
relâchement
total
du
corps
que
le
mouvement
juste
apparaît.
Le
mental
doit
se
détacher
de
l'arme
qui
doit
devenir
partie
intégrante
du
corps,
un
nouveau
membre
qui
agira
comme
le
reste,
de
façon
unie.
La
base
de
cette
manière
de
faire
est
le
relâchement,
physique
et
mental.
Ce
n'est
que
lorsque
le
pratiquant
aura
atteint
cet
état
d'être
qu'il
pourra
alors
couper.
En
effet
la
qualité
d'une
coupe
dépend
entre
autres
de
sa
trajectoire
:
la
lame
ne
doit
pas
subir
de
déviation.
Chaque
coupe
doit
partir
du
Sei
Chushin
le
centre
du
corps,
car
chaque
mouvement
est
transmis
au
Katana
et
s'il
ne
vient
pas
du
centre,
alors
la
coupe
ne
sera
pas
correcte.
Il
faut
donc
pour
que
la
coupe
soit
efficace
que
Sei
Chushin
soit
en
adéquation
avec
Sei
Chusen, la ligne imaginaire qui sépare le corps en deux, dans le sens de la verticale.
KEN JUTSU
Kashima Shinryu est composé de série de Kata :
Kihon
Tachi,
Ura
Tachi,
Aishin
Kumi
Tachi,
Jissen
Tachigumi,
Kassen
Tachi,
Tsubazeri
et
Taoshiuchi.
Le Batto Jutsu est indispensable au Ken Jutsu. Il précède le Ken Jutsu.
Le
Ken
Jutsu
est
le
combat
lorsque
les
deux
sabres
sont
sortis
du
fourreau
et
que
les
combattants se font faces.
Le
Bokken
ou
Bokuto
est
un
sabre
en
bois
qui
reproduit
la
longueur,
le
poids,
la
forme
et
se
rapproche
de
la
sensation
d'un
Katana.
De
ce
fait,
il
est
utilisé
comme
un
vrai
sabre.
Sa
longueur
totale
est
de
101,5
cm,
longueur
qui
peut
varier
selon
les
écoles.
Il
doit
être
façonné
dans
un
bois
feuillu
(dur
non
résineux)
tel
que
le
chêne
rouge
ou
blanc
(Akagashi
et Shirakashi).
Du fait de leur dangerosité, les armes imposent davantage de vigilance, de concentration.
Kashima Ju Jutsu
Des
séries
de
Kata
proposent
au
pratiquant
d'apprendre
sur
différentes
attaques
à
se
défendre
sans
arme.
Pour
cela
le
pratiquant
utilise
des
techniques
de
contrôle
et
de
projection,
reposant
sur
les
mêmes
principes
qu’avec
le
sabre,
comme
la
spirale
et
les
leviers.